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Liste des signataires

    Vie municipale

    Sauvez le Domaine seigneurial de Mascouche

    6487 signataires sur un objectif de 6000

    La pétition est maintenant fermée.

    Le sort du Moulin et de la Maison du meunier, deux joyaux de notre patrimoine bâti, est en péril si nous n’agissons pas maintenant.

    La Ville de Mascouche, avec le soutien de la Société d’histoire de Mascouche, lance un véritable cri du cœur au gouvernement du Québec afin de protéger ces deux bâtiments patrimoniaux et faire du Domaine seigneurial un projet identitaire, culturel et touristique porteur pour la région lanaudoise : un Espace bleu.

    Nous avons fait nos devoirs, c’est maintenant au tour du gouvernement du Québec d’agir.

    Dites au premier ministre François Legault de concrétiser son appui au projet en faisant du Domaine seigneurial de Mascouche un Espace bleu!

    Urgence d’agir

    Malgré les nombreuses démarches entreprises par le passé, tant par la Ville, les citoyens que par des organismes de sauvegarde du patrimoine, force est de constater que le soutien des autres paliers de gouvernement est quasi inexistant.

    Or, sans un support concret du gouvernement du Québec, le sort du Moulin et la Maison du meunier, vulnérables aux hivers et aux intempéries, est plus que préoccupant. Il y a urgence d’agir pour sauver les bâtiments patrimoniaux et faire de ce site historique, un lieu culturel porteur pour la région.

    Une solution à portée de main : l’Espace bleu!

    Il y a avec les Espaces bleus, une opportunité de préserver et de mettre en valeur le Domaine seigneurial. Un Espace bleu, c’est un lieu qui a pour objectif de valoriser notre histoire et notre patrimoine, de célébrer notre identité et notre culture, tout en générant des retombées économiques importantes pour la région.

    En raison de sa valeur architecturale, historique et archéologique, mais aussi de sa localisation, de son caractère identitaire et de l’appropriation du lieu par la communauté, le projet récréotouristique du Domaine seigneurial réunit tous les éléments pour en faire une Espace bleu de choix.

    Le réseau Espace bleu créé par le gouvernement, permettant de requalifier les bâtiments patrimoniaux et de faire un projet porteur pour la région, est taillé sur mesure pour notre site, cela ne fait aucun doute.

    Ce projet fait d’ailleurs l’objet d’un consensus régional et obtient l’appui de plusieurs acteurs du milieu. Il touche à la fois à la culture, au patrimoine, à l’environnement, à l’économie et au tourisme régional.

    Mascouchoises et Mascouchois, il est minuit moins une, aidez-nous à sauver notre patrimoine bâti. Faites entendre vos voix pour demander au gouvernement de désigner le Domaine seigneurial comme un Espace bleu ! 

    En savoir plus

    Valeur patrimoniale des bâtiments

    Les moulins seigneuriaux sont très peu nombreux au Québec, surtout au sein d’un ensemble comme celui de Mascouche. Dans la région de Lanaudière, le moulin seigneurial fait figure d’exception. Il y subsiste seulement cinq moulins, selon les données du Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

    Il ne fait aucun doute que le moulin seigneurial de Mascouche offre une valeur de rareté, particulièrement à l’échelle régionale. L’extérieur du moulin est assez bien conservé. La pente du toit n’a jamais été modifiée, ce qui accentue son caractère d’authenticité. La maison du meunier a relativement bien traversé 250 ans d’histoire, sans trop de transformations majeures. Aussi, elle reste relativement près de son état ancien.

    Vraisemblablement, les maisons de meunier incluses dans un ensemble seigneurial sont très rares au Québec. Selon le RPCQ, celle de l’ancien domaine seigneurial de Mascouche représente le seul exemplaire dans la région de Lanaudière.

    À l’échelle de la province, seulement sept autres maisons de meunier subsistent aujourd’hui. Il ne fait donc aucun doute que la maison du meunier de Mascouche offre une valeur de rareté.

    Selon l’Association des moulins du Québec (AMQ), la grande région métropolitaine est assez richement dotée de moulins à vent, mais il en va tout autrement pour les moulins à eau, ce qui confère une grande importance à celui de Mascouche. Non seulement doit-il être protégé, mais il est indispensable que l’intégrité architecturale du bâtiment soit préservée.

    De plus, à Mascouche nous retrouvons l’une des très rares maisons de meunier associé à un moulin à eau, de tout le Québec, même si l’intérieur est pratiquement tout détruit, elle demeure quand même un bâtiment significatif à l’échelle de la province.

    La niche de la Vierge

    Sur le mur est de la maison du meunier, il subsiste un détail architectural situé entre les deux fenêtres du rez-de-chaussée.

    Deux blocs de pierre taillée sont disposés l’un au-dessus de l’autre à une distance d’environ 30 pouces (76 cm).

    En 1957, les Frères de Saint-Gabriel font installer une statue de la Vierge Marie sur ces blocs qui font office de niche. Les pieds de la statue indiquaient la hauteur des eaux lors de la débâcle qui a failli engloutir Victoria Morin, la fille du meunier, en avril 1885.

    Ces blocs sont les seules références à la légende locale de « L’histoire de la fille du meunier » et nous croyons qu’il serait souhaitable de les restaurer pour les mettre en valeur.

    Source : SODAM

    Interventions citoyennes

    1933 : La Commission des monuments historiques de la Province de Québec envoie des représentants au manoir de Mascouche afin d’évaluer la possibilité de le classer comme un « monument historique ».

    1958 : Le député de Joliette-L'Assomption-Montcalm, Louis-Joseph Pigeon, tente de faire classer le manoir « monument historique », mais les Frères de Saint-Gabriel, qui en sont les propriétaires, refusent.

    1973 : Dans le cadre du programme Perspective-Jeunesse, un groupe de jeunes veut mettre en valeur les sites historiques de Mascouche dont le Domaine seigneurial. 

    1976-77 : Les élèves et les professeurs de l’école secondaire Le Manoir rédigent et illustrent un livre intitulé « La petite rivière » qui met en valeur la rivière Saint-Jean-Baptiste (rivière Mascouche) et les bâtiments patrimoniaux construits sur ses berges, dont les bâtiments du domaine seigneurial.

    1978 : Le journal La Presse publie un article disant que si le ministère des Affaires culturelles n’intervient pas rapidement, le manoir Legardeur de Repentigny à Mascouche pourrait disparaitre. Les Frères de Saint-Gabriel ne veulent pas faire classer le manoir « monument historique » et n’en font pas la demande.

    1978 : Un comité de citoyen pour la protection de l’environnement de Mascouche signe une pétition pour tenter le faire classer le Domaine seigneurial comme « monument et site historique » au ministère des Affaires culturelles.

    1987 : En vertu d’un protocole d’entente entre la Ville de Mascouche et le Ministère des Affaires culturelles, la firme Ethnoscope est mandatée pour réaliser une évaluation patrimoniale du Domaine seigneurial de Mascouche.

    1988 : Présentation au Sommet économique d’un projet développé par le propriétaire du Manoir et la Société d'Histoire de la Région de Terrebonne. Projet refusé.

    1989 : Premier festival de peinture par le Comité Georges Delfosse avec expositions dans le Manoir.

    1989 : Deux étudiants de la Faculté de l’Aménagement – École d’Architecture de Paysage de l’Université de Montréal déposent un projet de « Village Vacances du Domaine seigneurial », projet qui vise sa sauvegarde et sa mise en valeur.

    1993-94 : Rencontres avec la Société Pierre Legardeur pour concrétisation d’une maison de la Culture sur le site (Aaron Pollack, Denise Cloutier, Jean-Claude Coutu, Marguerite Desjardins, Suzanne De Carufel, Patrice Ladouceur, Diane Larocque, Frédéric Chiasson) .

    1997-98 : Réactivation du Comité Georges Delfosse (Claudette Salois, Sylvie Gagnon, Denise Cloutier, Simon Siné, Daniel Sauriol, Michel Reynolds, Eugène Roberge, Dyson Moore) qui organise des conférences et un rallye patrimonial pour mettre en valeur le site du domaine seigneurial.

    2000-2001 : Avec la fin du bail avec la Commission scolaire qui devenait imminente, formation d'un Comité aviseur pour la sauvegarde du Manoir seigneurial de Mascouche (Denise Bellefleur, Denise Cloutier, Serge Carignan, André De Maisonneuve, Richard Dupuis, Claude Martel, Denise Paquette, Claudette Salois, Diane Simard, Claude Robichaud, Denis Tremblay, Normand Trudel).

    • Contact avec propriétaire d’Amérispa pour lui présenter les lieux comme un site d'investissement potentiel (Denise Cloutier et Serge Carignan) ;
    • Rédaction d’un projet de sauvegarde suite aux discussions du comité et parrainé par la Fondation Dyson Moore, pour la création d’un Centre international de formation et d’innovation (CIFIQ) ;
    • Présentation du projet à Phyllis Lambert du Centre d'architecture de Montréal avec Jean Doré ;
    • Présentation du projet à l’Université de Montréal ;
    • Présentation du projet à l’Université du Québec à Montréal (Serge Carignan).

    2006 : La SODAM avec ses Éditions Cedo Nulli publie le livre La millionnaire de Mascouche sous la plume de Jean-Claude Coutu.

    2006 : Des élèves de l’école secondaire Du Coteau de Mascouche adressent une demande de classement du manoir au ministère de la Culture est des Communications. La demande reçoit l’appui de 500 citoyens signataires d’une pétition, du député de Masson Luc Thériault ainsi que de l’ex-premier ministre Bernard Landry.

    2007 : Jean-Claude Coutu, historien local au sein de la SODAM-Patrimoine publie un article dans le journal La Lucarne intitulé «

    2008 : La SODAM publie une version améliorée du livre en anglais : The Millionnaire of Mascouche.

    2008-2011 : La SODAM Patrimoine délègue Denise Cloutier et Jean-Claude Coutu pour rencontrer le nouveau propriétaire du Domaine pour le sensibiliser à l’importance patrimoniale du site.

    2011 : Création du blog "Sauvegarde du Domaine seigneurial de Mascouche".

    2012 : La SODAM organise une mobilisation citoyenne afin de présenter un projet de parc régional du Domaine seigneurial et inciter les élus à se positionner sur l’avenir du site.

    2017 : La Société d’histoire de Mascouche rencontre les membres du Conseil local du patrimoine pour lui recommander de citer l’église anglicane Grace située sur le Domaine seigneurial.

    2017 : La Société d’histoire de Mascouche (SODAM) lance son exposition itinérante sur le Domaine seigneurial de Mascouche qui est exposée dans plusieurs lieux publics (bibliothèque Bernard-

    Patenaude, Caisse Le Manoir, Trois-Diamants, collège Saint-Sacrement, Centre René-Lévesque, Cégep de Terrebonne, petit pavillon du parc du Grand-Coteau, etc.)

    2018 : Formation d’un comité composé de citoyens, de fonctionnaires de la Ville de Mascouche et d’un représentant du ministère de la Culture et des Communications (Chantal Filion, Élyse Lafortune, Gabriel Michaud, André Fontaine, Radhanath Gagnon, Stéphanie Lagueux, Patricia Lebel, François Tétreault et Jean-François Laplante) afin de développer un projet de mise en valeur du Domaine faisant appel au numérique.

    2019 : La Société d’histoire de Mascouche lance son livre « Le Domaine seigneurial de Mascouche ».

    2020 : La Société d’histoire de Mascouche adresse une demande de classement du moulin et de la maison du meunier de Mascouche à la ministre de la Culture et des Communications. Cette demande est appuyée par des acteurs majeurs du patrimoine au Québec : Phyllis Lambert, le sénateur Serge Joyal, Action Patrimoine, la Fédération Histoire Québec, l’Association des Moulins du Québec,

    2021 : Suite à sa demande de classement des bâtiments, la Société d’histoire de Mascouche signe un article dans la Revue La Lucarne de l’organisme Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec (APMAQ).

    2021 : La Société d’histoire de Mascouche organise une conférence virtuelle sur l’histoire du Domaine seigneurial de Mascouche avec le géographe-historien Claude Martel.

    2021 : L’organisme ECOL réalise et diffuse un documentaire vidéo sur la démolition du manoir seigneurial intitulée « The life and death of our manoir ». Une version française de cette vidéo sera lancée à la fin de cette même année.

    2021 : La Société d’histoire de Mascouche, en collaboration avec l’organisme ECOL, lance en livre « The Seigneurial Estate of Mascouche » en langue anglaise.

    2022 : La Société d’histoire de Mascouche alerte Héritage Montréal et fait ajouter le moulin et la maison du meunier du domaine seigneurial à la carte interactive Memento en l’identifiant comme site vulnérable.

    Source : SODAM

    Démarches de la Ville

    La Ville assume ses responsabilités en matière de protection du patrimoine :

    • acquisition du Domaine seigneurial en 2015 ;
      • mise en valeur du patrimoine bâti dans le vieux-Mascouche :
      • programme de soutien à la rénovation patrimoniale ;
      • aménagement d’une place publique et d’un stationnement ;
      • acquisition de la maison Chaput ;
    • restauration des balcons, des lucarnes, du clocher et de la toiture de l’hôtel de ville.

    La Ville a aussi fait ses devoirs pour protéger les bâtiments et concrétiser son projet visant à faire du Domaine seigneurial un attrait récréotouristique régional :

    • sécurisation du site ;
    • démolition du juvénat et du gymnase (sans valeur patrimoniale);
    • multiples demandes de subventions à divers paliers de gouvernement;
    • embauche de ressources et octroi de services professionnels;
    • élaboration d’un plan de construction ;
    • acquisition de la forêt domaniale grâce au programme de la Trame verte et bleu de la CMM;
    • entente avec la corporation Hector-Charland comme diffuseur culturel.

    La Ville est prête à céder gratuitement le terrain et les bâtiments acquis en 2015 (5,6 M$) au gouvernement du Québec pour préserver et valoriser ses biens patrimoniaux via le programme des Espaces bleus, mais elle ne peut continuer de faire cavalier seul.

    Communiqués de la Ville

    14 octobre 2014
    La Ville de Mascouche se porte acquéreur du Manoir et de sa forêt domaniale

    5 mai 2016
    Domaine seigneurial : une consultation citoyenne pour les Mascouchois

    20 mars 2017
    Restauration du Manoir Seigneurial : une étape importante complétée

    16 juillet 2018
    Domaine seigneurial de Mascouche : les projets prennent forme 

    29 mars 2019
    Altercultura : un marathon créatif pour le Manoir seigneurial de Mascouche

    1er avril 2019
    Entente de principe pour une aide financière du Programme sur la trame verte et bleue (CMM)

    16 janvier 2020
    Trois projets porteurs numériques pour animer le parc régional du Domaine seigneurial

    22 octobre 2020
    Parc métropolitain du Domaine seigneurial de Mascouche : Mascouche dépose une demande de subvention

    16 novembre 2020
    Urgence d’agir pour sauver notre patrimoine ! Mascouche sollicite l’appui du gouvernement pour protéger des bâtiments historiques

    27 mai 2021
    Le parc métropolitain du Domaine-Seigneurial-de-Mascouche est ouvert!

    2 mars 2022
    Quel avenir pour le Domaine seigneurial de Mascouche? : Déclaration du maire Guillaume Tremblay


    Qu’est-ce qu’un Espace bleu?

    Le gouvernement du Québec a annoncé le 10 juin 2021 la création des Espaces bleus, un réseau de lieux culturels et patrimoniaux planifié pour la promotion et la transmission de notre héritage culturel.

    Reposant sur un financement de 259 M$, ce projet d’une ampleur inédite aura pour vocation de valoriser notre histoire, nos héroïnes et nos héros, de tous les horizons et de toutes les époques.

    Constitué en grande majorité de bâtiments patrimoniaux requalifiés, le réseau permettra de préserver notre patrimoine bâti tout en contribuant à la vitalité économique, culturelle et touristique du Québec.

    Critères d’admissibilité

    Les lieux sont sélectionnés en fonction de :

    • l’attractivité et du potentiel touristique du site;
    • la localisation géographique stratégique, notamment en matière de transports et d’accès;
    • l’offre culturelle existante;
    • l’adhésion de la communauté.

    Immeubles 

    Les immeubles sont sélectionnés en fonction de :

    • la valeur patrimoniale ou historique du bâtiment existant, dans une optique de requalification, de préservation et de valorisation;
    • l’apport du bâtiment à l’identité culturelle d’un endroit et d’une communauté;
    • l’adaptation du bâtiment aux fonctions et au modèle prévus;
    • la qualité et de la signature architecturales;
    • la faisabilité du projet (disponibilité, acquisition, budget et réalisation technique).

    Plus d’information sur le programme : quebec.ca/culture/espace-bleu

    Histoire du moulin de Mascouche

    Faute de certitudes, nous pouvons émettre l’hypothèse qu’un premier moulin à scie est construit par les héritiers de Pierre Legardeur de Repentigny II, entre 1751 et 1755. La famille Legardeur publie une annonce de vente de la seigneurie de Lachenaie dans laquelle on apprend qu’il se trouve, à Mascouche, un moulin à scie et qu’il y a une place pour y faire un moulin à farine contre le moulin à scie.

    Ce n’est qu’en 1766 que le seigneur Gabriel Christie fait ajouter un moulin à farine, mû par l'eau, au domaine seigneurial de Mascouche. Un bâtiment en pierre mentionné dans un acte de vente de 1765 pourrait correspondre à l'actuelle maison du meunier. Entre 1774 et 1785, le moulin présente un mauvais état physique et fait l'objet d'une restauration ou d'une reconstruction. En 1819, un moulin à farine en pierre est érigé sur ce site par Peter Pangman. Un plan de 1830 confirme la présence du moulin nommé «moulin du rapide».

    Les frères Corbeil, propriétaires du site à compter de 1881, réaménagent le moulin et la maison du meunier; à cette époque, le moulin sert encore à la mouture de la farine et une annexe en bois de deux étages, aujourd’hui disparue, qui héberge les équipements nécessaires à un moulin à scie. Les Corbeil utilisent la vapeur comme énergie complémentaire ; elle active le moulin à scie et une des meules du moulin à farine.

    En 1930, le moulin est remis à neuf et perd sa fonction d'origine en devenant essentiellement un lieu d'entreposage du matériel nécessaire à l'entretien de l'ancien domaine seigneurial. Quant à la maison du meunier, elle loge la famille du jardinier sur une étage et le chauffeur privé de Mme Colville sur une autre étage.

    En 1954, la communauté des Frères de Saint-Gabriel achète les bâtiments pour y loger le Manoir Notre-Dame et en 1970, la Commission scolaire Duvernay loue les bâtiments afin d'y diriger l'École Le Manoir; le moulin servait alors de conciergerie. Vers 1997, le moulin est dépouillé de ses roues et de ses engrenages et la maison du meunier est vidée pour faire place à la cafétéria de l’école secondaire Le Manoir. La commission scolaire quitte les lieux en 2000 et plusieurs propriétaires et locataires se succèdent. Le moulin et la maison du meunier sont inoccupés de 2008 à 2015 et subissent plusieurs épisodes de vandalisme.

    En 2015, la Ville de Mascouche achète les bâtiments dans le but d'y créer un parc récréotouristique; le moulin et la maison du meunier sont destinés à être rénovés dans les années à venir pour y accueillir un bistro, une aire de restauration, une aire d’exposition, une terrasse extérieure et l’accueil du Parc régional du Domaine seigneurial de Mascouche.

    Certains chercheurs émettent l’hypothèse que le moulin et la maison du meunier datent de 1765-1766 et d’autres que les bâtiments actuels ont été construits entre 1861 et 1871. Quoi qu’il en soit, ils demeurent l'exemple de l’adaptation d'une entreprise familiale aux conjonctures du 20e siècle. De plus, ces bâtiments continuent à témoigner de leurs précurseurs tant par la fonction qu'ils remplissaient jusqu'en 1930 que par l’évocation qu’ils font de l’ancienne époque seigneuriale de Mascouche.

    Titres de propriété du Domaine seigneurial (résumé) 

    1. Le Domaine seigneurial se forme entre 1737 et 1765, époque où la seigneurie de Lachenaie est la propriété de la famille Legardeur.
    2. Entre 1766 et 1785, il est possédé par Gabriel Christie, officier britannique et titulaire de plusieurs seigneuries dans la plaine de Montréal.
    3. Le seigneur de Terrebonne, Jacob Jordan, acquiert le fief de Lachenaie et le Domaine de Mascouche en 1785 et le conserve jusqu’en 1794.
    4. Trois générations de la famille Pangman seront successivement propriétaires du Domaine de Mascouche entre 1794 et 1881.
    5. Le Domaine est la propriété de la famille Corbeil, cultivateurs/entrepreneurs/notables de Mascouche de 1881 à 1930.
    6. Madame Hazel Beatrice Colville possède le domaine entre 1930 et 1954. Elle opère des rénovations importantes aux divers bâtiments du domaine.
    7. En 1954, la communauté des Frères de Saint-Gabriel devient propriétaire du domaine et elle y fait construire un juvénat et un gymnase. Les frères vendent à la Société immobilière Pierre LeGardeur Inc. en 1988.

    Entre 1988 et 2015, plusieurs propriétaires et locataires occuperont les bâtiments. Le départ de la Sûreté du Québec en 2010 laisse les bâtiments à l’abandon. Les bâtiments sont achetés en 2015 par la Ville de Mascouche.

    Les rénovations de 1930

    En 1930, Ernest Isbell Barott effectue plusieurs modifications à l'aspect extérieur du moulin et de la maison du meunier. Il ajoute des lucarnes, des persiennes et des pignons aux fenêtres de la maison du meunier. Il démolit les deux anciennes cheminées en briques de la maison et les remplace par une souche de cheminée double. Cette dernière a été probablement enlevée lors de la construction de la passerelle entre la maison du meunier et le juvénat.

    Vers 1930, l'ancien moulin à scie est transformé en garage et une porte est percée sur la devanture du bâtiment pour donner accès aux véhicules. Cette porte a été, par la suite, partiellement murée, probablement après la vente du Domaine par madame Colville en 1954.

    L'architecte Barott est également l'artisan de divers travaux de menuiserie et de maçonnerie dont la démolition des structures de bois dépendantes du moulin et le murage de la porte extérieure située à l'arrière du moulin près du cours d'eau.

    Afin de compléter l’analyse fine des rénovations de Barott, nous suggérons de consulter les plans architecturaux disponibles en ligne sur le site web du Centre canadien d’architecture (CCA) :

    https://www.cca.qc.ca/fr/recherche?page=1&query=Barott&_=1611324905979

    Description des bâtiments actuels

    Le moulin et la maison du meunier sont deux constructions de pierre contigües. Le moulin est un bâtiment de plan rectangulaire doté de quatre niveaux d’occupation : rez-de-chaussée, étage et étages de combles. Il est disposé perpendiculairement à la rivière Mascouche.

    Les dimensions de ce bâtiment sont d'environ 19 mètres de long, 12,8 mètres de large et 8,2 mètres de haut. Un toit à deux versants droits, à forte pente, recouverts de bardeaux d'asphalte rouges, singularise l’édifice. Il est aussi caractérisé par des lucarnes à pignon à l’étage et au niveau des combles. Le profil de l’édifice est aussi particularisé par la souche de cheminée simple, d’origine, située sur le versant arrière. Le barrage, toujours présent, atteste de sa fonction d’origine.

    Par contre, certains des planchers semblent d’origine ou très anciens. Les quatre niveaux restent accessibles. La maison du meunier est un édifice en pierre au toit à deux versants droits, de conception très simple. Des lucarnes à pignon sont aménagées du côté ouest et des lucarnes à fenêtre pendante, sur le versant opposé. Ses dimensions sont de 9 mètres de long par 7,3 mètres de large et 6,4 mètres de haut.

    Trois niveaux d’occupation caractérisent la maison du meunier : rez-de-chaussée, étage et étage de combles. L’intérieur, en attente de rénovation, est complètement vide. L’ensemble des cloisons est en cours de réfection. Il ne subsiste plus de trace de la fonction d’origine.

    En savoir plus

    Pour en savoir davantage sur l’historique du moulin et la maison du meunier de Mascouche, consultez l’étude de Lise Saint-Georges intitulée « Étude historique du moulin à farine et de la maison du meunier du Domaine seigneurial de Mascouche » réalisée en février 1990.

    https://sodam.qc.ca/wp-content/uploads/2020/09/Etude-historique-du-moulin-a-farine-et-de-la-maison-du-meunier_Lise-St-Georges.pdf

    Source : SODAM

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    Dans vos mots, dites-nous pourquoi le premier ministre François Legault devrait-il appuyer le projet du Domaine seigneurial de Mascouche?

    Commentaires303

    • Eugène Jolicoeur

      Ensemble soutenons notre patrimoine!

    • Sylvie Gagnon

      Il faut absolument que la population appuie cette démarche. La Société d'histoire de Mascouche fait des pieds et des mains depuis plusieurs décennies pour l'ensemble des bâtiments. Malheureusement, nous avons perdu le manoir... nous ne voulons surtout pas perdre la maison du meunier et le moulin. Il faut avoir de la vision à long terme... la population actuelle sera la première à être fière de cet héritage et nos enfants seront aussi fiers de ce que la génération précédente leur aura léguer.

    • Guillaume Tremblay

      J’adore. Merci aux employés pour votre dévouement à cette cause!

    • François Tétreault

      Depuis presque 100 ans, les citoyens tentent de sauvegarder et de mettre en valeur le site du domaine seigneurial. Il faut agir avant qu'il ne soit trop tard et qu'il n'en reste plus rien. L'histoire de ce site est trop importante pour notre région.

    • Micheline Coutu

      C est un domaine riche en histoire qu il faut faire connaître et laisser en héritage aux générations futures

    • Annie St-Pierre

      Le gouvernement doit mettre en place les moyens pour sauvegarder notre patrimoine bâti. Apprenons de nos erreurs. Soyons fiers de notre histoire et laissons ce leg précieux aux générations à venir.

    • Marie-France Despatie

      Après 89 ans d'interventions, de 1933 à aujourd'hui, il est plus que temps de notre cri du cœur soit enfin entendu. Comme on peut le lire dans l'historique, des milliers de citoyens se sont mobilisés dans le passé pour préserver les dernières pierres valables qui subsistent et elles sont de taille. Avec la Société d'histoire dont je suis membre et bénévole, je demande instamment au gouvernement d'agir et d'investir dans ce patrimoine inédit de Mascouche, de Lanaudière et du Québec.

    • François Gosselin

      Sauvegarde du patrimoine bâti et valorisation d'un site patrimonial